L’économie mondiale est à l’heure actuelle très instable et les investisseurs se montrent très prudents. Mais dans le pessimisme ambiant, la société IP Global a sélectionné quelques villes pour lesquelles il semble judicieux d’investir dans l’immobilier.
Une économie européenne qui peine à redémarrer, un Moyen-Orient tendu, le Yuan qui s’effondre, l’économie mondiale est très instable. Investir dans l’immobilier devient un jeu périlleux et hasardeux.
La société d’investissement immobilier IP Global a récemment publié un classement mondial des villes où il serait intéressant d’investir dans la pierre. Les principaux critères retenus étaient la volonté d’investissement et d’implantation d’entreprises à fort potentiel d’emploi, la pression immobilière et les projets d’infrastructures à moyen terme. Si Berlin arrive en tête, ce sont surtout les pays anglo-saxons qui ont séduit IP Global.
Immobilier : un marché asiatique difficile d’accès
Selon une étude prédictive réalisée par HSBC à l’horizon 2050, les économies asiatiques devraient, la Chine en tête, être les plus prometteuses pour les prochaines décennies. Mais les économies asiatiques se montrent souvent trop protectionnistes et les investissements immobiliers effectués par des personnes ou entreprises étrangères y sont souvent difficiles voire impossibles.
Tokyo, pourtant connu pour le prix exorbitant de son immobilier, figure parmi les pays observés de près par IP Global.
L’Europe ne perd pas pied
Pour investir efficacement dans l’immobilier, IP Global semble plutôt se tourner vers certaines villes occidentales développant leurs infrastructures aux économies réputées stables, et notamment vers Berlin. La capitale allemande, voit sa population augmenter considérablement. On estime que d’ici à 2030, 250.000 nouveaux habitants devraient peupler la ville. La demande se fait déjà sentir. Le prix moyen des logements a augmenté l’an dernier de 10,1%. Un nouvel aéroport devrait ouvrir ses pistes à l’horizon 2018 pour répondre à l’affluence causée par l’attractivité de la ville.
Toujours en Europe, le Royaume-Uni semble également attrayant. Londres et Manchester bénéficient d’une attractivité exceptionnelle et d’une forte hausse du prix de leur immobilier. La population du centre ville de Manchester a été multipliée par trois en l’espace de vingt ans et les prix de la banlieue londonienne commencent à flamber. Les deux villes sont la cible de politiques à long terme qui ont été confortées lors des dernières élections. Un projet ferroviaire de grande ampleur (Cross-rail Project) devrait voir le jour en 2018, et Manchester est au cœur d’un projet de centrale. Un investissement de sept millions de livres qui devrait booster l’activité de la région.
L’immobilier américain n’est pas mort
La crise des subprimes n’a pas totalement déstabilisé le marché de l’immobilier américain. Chicago et Miami restent des villes très dynamiques, notamment grâce à l’implantation d’entreprises high tech. L’attractivité professionnelle et l’augmentation de la population ne devraient pas faiblir de sitôt, rendant ces deux villes et leurs environs très intéressants pour un placement à long terme.
L’Australie poursuit sa croissance
A l’autre bout de la planète, il est également possible de faire des investissements immobiliers relativement sûrs. Si Melbourne (deuxième agglomération de l’île) mise sur la stabilité de son économie et l’augmentation progressive de sa population (95.000 nouveaux habitants en moyenne chaque année), Brisbane se montre de plus en plus attractive pour les investisseurs. L’un des plus gros opérateurs de loterie prévoit de s’y implanter, ainsi qu’un centre aéronautique. Les plus de 3.000 emplois que cette implantation devrait amener, ajoutés aux 134 millions de dollars australiens d’investissements prévus en infrastructures devrait faire augmenter la population de la ville de 34 pourcents d’ici à 2031.
Un marché imprédictible
Il est évident qu’un placement peut se montrer risqué dans certaines régions du monde en proie à une forte instabilité politique. Mais le risque zéro n’existe nul part en terme d’investissement. Surtout dans l’immobilier qui est généralement un placement à long terme.
Londres par exemple, qui se situe dans le classement, doit en partie son attractivité au fait qu’elle soit une place boursière forte. L’émergence d’une autre place financière concurrente en Europe pourrait avoir des répercussions sur l’attractivité de la capitale anglaise.
Il est donc judicieux de ne pas miser uniquement sur le marché de l’immobilier et de diversifier ses investissements, mais aucun secteur n’est sans risque. Les actions des entreprises technologiques telles que Google ne sont pas à l’abri d’une explosion de la nouvelle bulle Internet et les matières premières pourraient suivre des cours très instables à cause des tensions et conflits dont de nombreux pays d’extraction sont le théâtre.