Pour réduire la dette du pays, le gouvernement socialiste Grec vient d’annoncer des mesures drastiques
Notre histoire récente ne nous avait jamais montré un pays européen à ce point aux abois: dette insurmontable, croissance en berne, concurrence (turquie) en pleine forme…
De plus, l’euro s’avère être un fardeau pour ce pays qui aurait bien aimé dévaluer sa monnaie pour dynamiser sa concurrence. Ce casse tête, aux mains de l’UE et du FMI, mobilise nombre d’économistes.
La vente d’îles grecques avait été évoquée il y a plusieurs mois. Farfelu? pas tant que ça. Surtout politiquement incorrect. Les autres pistes doivent compiler vente d’actifs et second souffle de la croissance.
Diminuer la dette grecque: organiser les soldes d’été.
La Grèce annonce en effet un plan de privatisation sans précédent: sociétés de transports, de distribution d’eau, aéroports… les soldes ont commencé! Il est probable que nos fleurons de l’économie fraçaise vont se mettre sur les rangs.
Pourquoi ces ventes? pas vraiment le choix car il s’ait d’un des seuls leviers permettant de réduire la dette sans créer de la décroissance. Je pense d’ailleurs que cela risque de créer de la croissance car je ne suis pas convaincu de l’efficience de l’Etat grec pour gérer ce type d’entreprises. Je fais plus confiance à Veolia ou à ADP.
Reste tout de même une inconnue de tout cela: la réaction du peuple grec qui semble bénéficier de syndicats aussi intelligents que les syndicats français. Un article du Figaro d’aujourd’hui parle de ce problème que le FMI ne doit pas négliger:
Extrait: « Il n’empêche, les syndicats sont prêts à tout pour mettre des obstacles à la réalisation de toute privatisation. « Les sociétés étrangères se leurrent, reprend Ilias Iliopoulos. Elles croient, à tort, que nous avons accepté de détruire nos acquis sociaux avec le plan de rigueur que nous subissons depuis un an. C’est rêver que de croire qu’ils vont pouvoir s’installer tranquillement et envoyer des milliers de Grecs au chômage dans des conditions sociales dégradantes » . »
Comme le disait un célèbre philosophe: « ça sent pas bon ».
Contenir les déficits donc la dette: la rigueur (encore)
Les très nombreuses personnes qui ne payent pas de taxes vont devoir en payer, les salaires vont devoir baisser, les frais sociaux augmenter. Bref, la vraie rigueur. La deuxième variable de l’équation reste la croissance avec une telle rigueur (supposée tuer la croissance). Ce qui est cocasse dans l’histoire, c’est que les grecs font confiance aux pays de l’UE pour gérer cette équation alors qu’eux mêmes ont du mal à la gérer.
Après la dette grecque, la croissance: dynamiser une économie en berne.
C’est là que les pays de l’UE et le FMI devront intervenir en finançant des pans de l’économie supposés redonner de la croissance: grandes projets d’infrastructure, universités, technologies… le problème est que la Grèce n’est pas ce que l’on appelle un pays « en pointe »: peu de champions, une présence sur les technologies relativement faible comparée aux grands d’Europe… Il va donc falloir viser le long terme pour que cette économie se dynamise. De plus, la Grèce pâtit de points faibles structurels (hormis ceux cités plus haut) tels que la présence d’un voisin truc très dynamique (qu’il pourrait tourner en avantages) et une langue que personne -à part eux- ne parle.
Ce feuilleton passionnant reste à suivre!