Cela vient de tomber aujourd’hui : la France classée 10ème sur 10 pays européens concernant son attractivité fiscale. Cette enquête a été réalisée auprès de 700 chefs d’entreprise européens. (Ci-contre, infographie de la Tribune)
Pas de surprise ? en fait si car un amalgame total est fait entre « fiscalité » et « taux de charges sociales ». Pas un amalgame en réalité mais juste un « tas de prélèvements » appelé prélèvements obligatoires.
Comment analyser ce manque d’attractivité de la France ?
1-Tout d’abord, qu’implanter son entreprise en France reste un luxe car cela risque de vous coûter beaucoup plus cher qu’en Allemagne. Certes vous mangerez beaucoup moins bien qu’en France mais cela vous coûtera beaucoup moins cher (car en plus de PO, l’immobilier y est moins onéreux).
2-Que notre système social (retraite, chômage, maladie) pèse lourd dans cette perception et dans notre productivité. En effet, contrairement à certains systèmes (GB, USA…), le système français, basé sur la solidarité entre les agents, oblige les entreprises à cotiser pour leurs salariés. Dans la mesure où notre système est déficitaire et parfois très endetté (selon les caisses), ces cotisations sont élevées.
Quelles solutions pour augmenter l’attractivité de la France ?
La solution est clairement sociale plutôt que fiscale. Elle passera par des réformes structurelles de notre système de protection telles que :
–la remise à plat du système de santé afin d’éviter au maximum les abus (participation des malades aux consultations, contrôle sur les indemnités journalières, refonte de la CMU…)
–la baisse des coûts liés à l’assurance chômage, par exemple grace à un meilleur suivi des chômeurs, un retour à la dégressivité des allocations… honnêtement, pour avoir déjà été au chômage quelques mois et avoir plusieurs personnes autour de moi qui ont pu en abuser entre deux job : il est vraiment facile de rester quelques mois au chômage en France, avec une bonne indemnité, sans que personne ne vous mette trop la pression.
Le principe, qui n’engage que moi, est de se dire que la France n’est pas la Norvège ni l’Arabie Saoudite. Nous n’avons pas de ressources particulières nous permettant de combler nos déficits.