Des rumeurs de fusion entre Fiat et Volkswagen ont circulé dans la presse allemande. A ce stade, les deux géants de l’automobile démentent tout projet de fusion.
Un hebdomadaire allemand, le Manager Magazin, affirme dans son édition du 18 juillet dernier que le constructeur automobile allemand Volkswagen et le groupe italo-américain Fiat Chrysler sont en pourparlers en vue d’une éventuelle fusion. Les principaux intéressés démentent cette information. Le groupe allemand ajoute de manière laconique qu’il souhaite à l’heure actuelle se concentrer sur un accroissement de l’efficacité et qu’aucun projet de fusion-acquisition n’est à l’ordre du jour.
Le magazine économique allemand indique que le principal actionnaire de Volkswagen, Ferdinand Piëch, et les principaux actionnaires de Fiat Chrysler, les familles Agnelli et Elkann, entament des négociations au sujet d’une éventuelle fusion-acquisition. Le groupe Volkswagen cherche à sonder les probabilités de rachat total ou partiel de son concurrent italo-américain Fiat Chrysler. L’hebdomadaire poursuit en affirmant que les Italiens souhaite se concentrer désormais sur la marque de sport Ferrari, et que le groupe Volkswagen veut s’emparer de Chrysler afin de palier la baisse des ventes de la marque Volkswagen aux Etats-Unis. Ainsi, Volkswagen peut tirer profit d’un réseau de concessionnaires élargi et du succès des pick-up et 4×4 du groupe américain.
Les obstacles à un rapprochement
Selon les analystes, une fusion totale entre les groupes Volkswagen et Fiat reste peu probable à ce stade, et ce, pour diverses raisons. Première raison avancée, le prix de la transaction, qui rend une fusion-acquisition fort improbable. Deuxième raison, les stratégies différentes choisies par les deux géants automobiles. Troisième raison, une question de concurrence qui se pose en Europe et en Amérique du Sud. Quant à une fusion partielle, les analystes la jugent irréaliste, du moins à court terme.
Volkswagen est en difficulté outre-Atlantique, avec une baisse de ses ventes ayant atteint 7 % en 2013. Le groupe allemand doit rapidement redresser la barre s’il veut conquérir le marché américain. Volkswagen prévoit l’investissement de quelque 640 millions d’euros pour la production d’un 4×4 citadin qui sera commercialisé aux Etats-Unis. Martin Winterkorn, à la tête du groupe allemand qui regroupe pas moins de douze marques, dont Audi, Porsche et Seat, a rappelée récemment la nécessité d’accroître la rentabilité de la marque au moyen d’une réduction des coûts. Volkswagen entend également intégrer ses marques de poids lourds sur le marché automobile. Enfin, les analystes estiment que Volkswagen ne dispose pas des ressources suffisantes pour lancer une telle opération de fusion-acquisition.
Se concentrer sur la renaissance d’Alfa Romeo
Quant à Fiat Chrysler, le groupe a présenté, en mai dernier, sa stratégie pour les cinq prochaines années. Le constructeur italo-américain prévoit de se concentrer sur la renaissance de sa marque Alfa Romeo, à laquelle il alloue une enveloppe d’un montant de cinq milliards d’euros afin d’entreprendre la construction de huit nouveaux modèles dont le design et la qualité des moteurs sont équivalents à ses concurrents allemands BMW et Mercedes (groupe Daimler).
Les spéculations sur un éventuel rapprochement entre les deux géants automobiles vont bon train, et ces derniers jours, le titre Fiat grimpe de 2,8 % à la Bourse de Milan, tandis que le titre Volkswagen perd 2,3 % à la Bourse de Francfort. Fiat et Volkswagen persistent à démentir les rumeurs de rapprochement. Affaire à suivre…