Auraria, ainsi que d’autres voix de la finance, semblent avoir des arguments qui se tiennent sur l’évolution future de l’or
Laurent Mathiot, PDG d’Auraria, s’interroge dans Commerce International sur la valeur relative de l’or, une question éminemment intéressante dans la conjoncture actuelle. En effet, après des années jalonnées par une tendance inverse, les Banques Centrales reviennent à l’achat d’or, pourtant en constante augmentation depuis 10 ans.
Pour l’année 2012, les prévisions annoncent un cours qui devrait atteindre 2 000 dollars (1 525 euros l’once), ce qui paraît proche du maximum (12 % d’augmentation). Pourtant, si l’on se réfère à d’autres périodes de pic du prix de l’or dans l’histoire récente, on s’aperçoit que ce prix est encore assez raisonnable. Déjà en 1980, l’or avait connu de brusques hausses (45 % d’augmentation), et avait atteint l’équivalent de 1 906 euros de l’once (ou 2 500 dollars de l’once) – équivalence calculée après ajustement de l’inflation.
Les menaces sur la pérennité de l’euro et une crise économique mondiale ne sont pas étrangères à ce retour de l’or sur la scène financière internationale. L’inflation prévue par de nouvelles créations monétaires, inéluctables, dévalorisant la monnaie papier, fait tourner les regards vers une valeur de référence absolue : l’or. L’or est ce qu’on appelle une valeur « refuge », une référence (l’étalon-or), qui ne pourra jamais connaître de dévaluation consécutive à une ruine économique, au contraire.
De plus, certaines études (dont celle de la banque UBS) montrent que l’or reste encore bon marché en comparaison d’autres valeurs sûres comme le pétrole (prix du baril) ou les biens immobiliers. Le World Gold Concil assure lui aussi que l’or ne plafonne pas et ne se situe pas au stade de la « bulle ».
En effet, alors que l’offre reste stable il est probable que la demande d’or augmente significativement. D’une part parce que les banques centrales des nouveaux grands pays industriels sont en train de recommencer à acheter de l’or. D’autre part parce que des études montrent que les grands opérateurs financiers devraient avoir un taux d’allocation d’or de 5 à 10% dans leurs actifs sous gestion (contre 1% actuellement).
Le cours de l’or devrait donc avoir encore de beaux jours devant lui.
Comme nous le laisse entendre Auraria : doit-on courir acheter des lingots ?
Cela fait plusieurs années que je suis sceptique et que je pense que « les branches des arbres ne poussent pas jusqu’au ciel ». Est ce que je commence à retourner ma veste? oui, car en cette période d’incertitude (dette grecque, élections aux Etats Unis…), l’or fonctionne toujours comme valeur refuge.
De plus, l’or a subi quelques corrections ces derniers mois mais la tendance semble toujours très positive.