EADS – BAE Systems n’ont pas réussi à convaincre l’Allemagne
Les deux entreprises qui projetaient de joindre leurs forces afin de créer le leader mondial de l’aéronautique et de la défense, ont annoncé, le 10 Octobre 2012 qu’elles abandonnaient le projet.
EADS s’exprime sur l’abandon et dit ne pas avoir pu “surmonter les réticences allemandes” (Figaro). Cet échec a donc empêcher la France et la Grande Bretagne de joindre leurs forces. Conformément à la réglementation boursière britannique les deux parties sont à présents obliger de mettre le dossier de côté pour les six prochains mois, au moins.
L’Allemagne coupable de l’échec de la fusion EADS-BAE ?
Même si a aucun moment l’Allemagne a mit son veto, les dirigeants d’EADS et BAE Systems ont préféré jouer la carte de la prévention. En effet, même si l’Allemagne avait été placé au même titre que la France dans les tractations (soit 9%), elle a nénamoins juger que cela ne suffirait pas à protéger ses intérêts nationaux. Elle a donc multiplié des demandes jugées inacceptables selon des observateurs.
Outre Rhin, on considère que l’Allemagne prenait trop de risques. Ainsi, le ministre Allemand de l’Economie, Philippe Roster, avait affirmé que l’”Allemagne doit préserver ses intérêts”. Ils avaient donc peur d’être laissés pour-compte. Quant à Peter Hinze, député conservateur (CDU) et secrétaire d’Etat à l’Economie et coordinateur des instituts aéronautique, il considère que : “EADS pourra mieux faire valoir ses forces sur le marché mondial de indépendante”.
EADS sort vainqueur de l’abandon de la fusion avec BAE
Au lendemain de l’annonce de l’échec de la fusion entre EADS et BAE Systems, EADS enregistre un net rebond du court de son action. Le titre a grimpé de 5,3% autrement dit il est actuellement à 27,48 euros soit approximativement son niveau antérieur à l’annonce des discussion de fusion.
Que des profits ? Même si la note d’EADS attribuée par Standard & Poor’s avait augmenté sur le court terme, il semblerait qu’elle sera augmentée à nouveau pour le long terme cette fois suite à l’abandon de la fusion.
De mon point de vue, EADS n’a pas forcément besoin de cette fusion même si sa position dans la défense n’est pas confortable (largement dépassée par Boing dans ce secteur). D’autre part, l’avortement possible/probable montre un nouvel échec de la politique européenne: chacun y voit ses intérêts (emplois, position d’un siège social, collecte de l’impôt…) ce qui n’est pas le cas dans de “vrais” pays comme les Etats-Unis ou le Brésil.