En Russie, une nouvelle histoire liée à l’escroquerie bancaire est apparue aux yeux du grand public. Mais cette fois ce n’est pas la banque qui ruse…c’est un client excédé ! Il est russe, âgé de 42 ans et s’appelle Dimitri Agarkov. Son histoire est tellement ubuesque que l’on peine à y croire dans un monde où conformité, qualité, contrôle et audit sont les maitres mots !
C’est simple et efficace ! Une banque russe, la Tinkoff Credit Systems (TCS) a accepté de la part de ce client, de mettre en place une ligne de crédit sans plafond, à un taux de 0% et sans aucun frais de découvert. Le comble de cette histoire est qu’il était stipulé également, que la banque devait payer une amende au profit de son client en cas de non-respect de ces conditions.
Un ordinateur et un scanner !
La méthode est assez enfantine, le client a reçu de Tinkoff Credit Systems une offre pour des cartes de crédit. Les conditions énoncées, à l’avantage de la banque, n’étaient pas en phase avec celles voulues par un Agarkov excédé par les pratiques bancaires. C’est ainsi qu’il a changé les conditions à sa convenance en les scannant puis les modifiant à l’aide de son ordinateur. La banque a, quant à elle, accepté ce contrat sans aucune retenue trop sûr de sa force et contente qu’un autre client accepte ces conditions…Loin de penser que le client peut se révolter !
Il y a-t-il quelqu’un dans la maison ?
La question légitime, que l’on pourrait se poser est de savoir si l’argent déposé au sein de cette banque, est aussi bien contrôlé que l’ouverture d’une ligne de crédit. Si de tels manquements sont possibles au sein d’une institution financière qu’elles soient russes, anglaises ou australiennes cela est assez dommageable à l’image que pourront porter les clients d’établissements confrères.
Comment cela est possible aujourd’hui, compte tenu des moyens mis en place pour renforcer les contrôles internes ? Les banques redoublent d’efforts pour contrer les attaques d’hackers et a contrario un client obtient des conditions de crédit surréalistes. Ainsi, cela pourrait laisser penser que soit le client était en relation avec la personne en charge de valider le contrat, ou alors les compétences requises des employés ne sont pas les bonnes…ou alors, si supérieur, on fait preuve, dans le milieu bancaire, d’une telle assurance dans la capacité de client a tout accepter qu’on ne voit pas le danger !
Monsieur Agarkov demande 727 000$ !
La Banque TCS a bien essayé de fermer le compte en raison des retards de paiement, mais fort de ces conditions avantageuses et de la copie du formulaire approuvé par l’établissement, le client a fait appel à un avocat afin de défendre ses droits. Il vient d’attaquer le groupe TCS pour avoir enfreint les termes du contrat et demande un remboursement d’une somme avoisinant les 727.000 $. La justice devra rendre son verdict prochainement.
Les rôles sont inversés pour une fois! Et la banque a signé un contrat et elle vit enfin le calvaire de millions de personnes qui sont obligés d’accepter des conditions imposées par les grandes banques !
En tout état de cause, il semblerait que ce nouvel événement ne donne pas une image valorisante de la profession bancaire et il semble difficilement acceptable d’avoir ce genre de manquement au sein d’organismes financiers, qui plus est dans un pays où la puissance économique reste l’une des plus importantes au monde!