La fintech française Nanceo, née en 2015, a réussi un décollage impressionnant en se spécialisant dans le leasing. Le succès fulgurant de sa plateforme de dématérialisation du financement des ventes lui a permis de devenir un acteur clé dans le marché très porteur qu’est le financement des ventes.
Nanceo s’adresse aux secteurs qui sollicitent des flux importants de financement, c’est-à-dire des entreprises qui commercialisent des produits et des services sous forme de leasing. Il s’agit principalement des secteurs de la bureautique, de l’équipement médical, de l’équipement de salles de sports, de la téléphonie, de la sécurité ou encore de l’imprimerie.
Toutes ces activités misent sur ce processus car elles font partie des marchés d’équipements à obsolescence rapide au sein desquels les clients ne sont pas très enthousiastes à l’idée d’investir. Et pour acquérir du matériel, ils préfèrent bien souvent la souplesse et les avantages du crédit-bail, moins cher et moins risqué que l’achat immédiat.
Pharmagest à la base des investissements
C’est pour répondre aux besoins de ces entreprises désireuses d’écouler leurs produits plus rapidement et avec plus de simplicité, que naît la fintech Nanceo. En effet en 2015, Thierry Chapusot, président du groupe Welcoop dont fait partie Pharmagest qui développe et commercialise des solutions informatiques pour les pharmacies, recherche un outil lui permettant d’accélérer le financement de ses ventes. Il rencontre alors Michel Constant, un spécialiste du financement des ventes, et décident ensemble de lancer leur start-up.
Pharmagest va injecter dans Nancéo plusieurs millions d’euros, des moyens techniques et des développeurs. Ce qui va lui permettre de, très vite, lancer Leasa, première plateforme 100 % web entièrement dédié au leasing. Et ça marche ! Les croissances mensuelles de la fintech sont de 25 % dès la première année, période au cours de laquelle elle traite plus de 10.000 dossiers de financements. Et fin 2016, Nanceo couvre près de 95 % du marché !
95 % des financements obtenus en moins de 4 minutes
Grâce à Leasa apparait un boom de l’industrialisation du financement des ventes avec un accès rapide au marché du financement des entreprises. En effet le service proposé, bien plus simple et rapide que la méthode classique, attire de nombreux clients. Ainsi leur requête est directement transmise à un panel de bailleurs sélectionnés au préalable grâce à un filtre qui sépare les caractéristiques et les types de demandes. La démarche se fait en quelques clics, la réponse intervient en quelques minutes.
Orientée dans un premier temps vers le matériel médical via Pharmagest, sa maison-mère, la plateforme, forte de son succès, va cependant chercher assez vite à se diversifier. Ainsi début 2017, une application mobile est lancée afin de donner un accès encore plus rapide à toutes les parties prenantes du deal (concessionnaires, bailleurs et clients). Crédit Agricole, Siemens, BNP, Grenke ou encore Franfinance, les résultats de Leasa vont convaincre plusieurs acteurs de la finance française qui décident alors de travailler avec elle.
Aujourd’hui, la direction a pour ambition de conquérir les autres secteurs spécialisés dans le leasing comme l’économie d’énergie, la gestion électronique de documents ou l’imagerie médicale, et surtout s’exporter à l’étranger. Belgique, Suisse, Espagne… les pays frontaliers sont d’abord visés avant d’envisager une exportation vers des pays plus lointains. Michel Constant ne cache pas que l’objectif de sa jeune fintech est tout simplement de devenir l’acteur incontournable dans le domaine du leasing BtoB.