Des bancs de l’ESSEC à EDF : son parcours
Après des études à l’École Supérieur des Sciences Économiques et Commerciales (ESSEC), Thomas Piquemal fait ses premiers pas au sein du cabinet de conseil et d’audit Arthur Andersen, au début des années 90 à Paris.
Quelques années plus tard, en 1995, il fait son entrée chez Lazard Frères, banque d’affaires franco-américaine renommée. Thomas Piquemal y travaille dans le département fusions-acquisitions. À ce poste, il est notamment en charge des grandes opérations financières et stratégiques autour de Veolia. C’est d’ailleurs lui qui œuvre au rapprochement entre EDF et Dalkia, avec un certain succès. Henri Proglio – alors PDG de Veolia Environnement – le repère à cette époque. Les deux hommes restent depuis liés.
Entretemps devenu associé-gérant chez Lazard Frères, Thomas Piquemal part à Londres pour prendre en 2008 la responsabilité d’un partenariat stratégique avec le fonds d’investissement Apollo.
Le banquier d’affaires n’y reste qu’un an puisqu’en janvier 2009, Thomas Piquemal rejoint Veolia Environnement pour devenir directeur général adjoint en charge des finances du groupe international français – intégrant au passage son comité exécutif. Son énergie et sa détermination pour défendre les intérêts de Veolia, notamment face aux analystes financiers, lui valent la reconnaissance de ses pairs. Aux côtés de Proglio, il mène avec succès différentes opérations, dont la réduction de la dette de l’entreprise.
C’est donc sans grande surprise que Thomas Piquemal est appelé à la direction d’EDF en février 2010 pour succéder à Daniel Camus et occuper le poste directeur exécutif groupe en charge des finances.
Le Bo’ao Forum en Chine : sa dernière prise de parole remarquée
Chez EDF, Thomas Piquemal retrouve évidemment Henri Proglio dont il est un des proches. Dans ses nouvelles fonctions, le jeune dirigeant a une approche très claire de son métier : les intérêts et la stratégie de l’entreprise doivent passer avant les injonctions des marchés financiers. L’une des valeurs qui comptent le plus pour lui : la confiance.
Parfois précédé par sa réputation de « dur » dans le milieu des affaires, Thomas Piquemal n’en reste pas moins un dirigeant respecté. Dans son entourage professionnel, ses proches le confirment. Très bien considéré par les marchés, disposant d’une bonne réputation auprès des investisseurs, Thomas Piquemal s’est forgé l’image d’un directeur financier sérieux et efficace depuis son arrivée chez EDF. Aujourd’hui, c’est l’une des figures montantes de la direction exécutive du leader mondial de l’électricité. En témoigne sa dernière prise de parole au forum de Bo’ao en Chine, le Bo’ao Asia Forum – l’équivalent du forum de Davos en Asie.
Au cours de cet événement international annuel qui s’est tenu le 6 avril 2014 dans la province de Hainan, en présence du premier ministre chinois, les tables rondes et les conférences se sont enchaînées devant un parterre d’hommes d’affaires chinois mais également de participants venus des pays du Golfe, d’Europe ou d’Amérique du Nord.
Dirigeant conscient des enjeux globaux, Thomas Piquemal en a profité pour rappeler que le changement climatique était une réalité face à laquelle EDF avait pris ses responsabilités, en investissant par exemple dans des domaines comme l’éolien. Thomas Piquemal est ainsi persuadé que c’est l’innovation dans le secteur de l’énergie qui permettra son développement sur le long terme.
Thomas Piquemal s’était déjà distingué au Bo’ao Forum de 2013, au cours d’une table ronde intitulée « gouvernements contre marchés » lors de laquelle il avait plaidé pour le développement des réglementations afin de renforcer l’équilibre et la compétitivité de l’économie chinoise, ainsi que son attractivité pour les investisseurs. Une prise de parole engagée et remarquée qui souligne la personnalité atypique du jeune directeur financier d’EDF par ailleurs passionné de boxe.