Le model Rentabiliweb fait envie…
Cette société française crée en 2002 par Jean-Baptiste Descroix-Vernier annonce une augmentation de capital et son transfert d’Alternext (bourse pour les petites sociétés en gros) vers Euronext (la bourse de Paris, la vraie bourse…). La cerise sur le gâteau: tout le monde s’arrache une participation à cette augmentation de capital: François Pinault par l’intermédiaire de PPR, Jean-Marie Messier, Stéphane Courbit (ex Endemol, actuellement direct Energy et BetClic), Alain Madelin (ex ministre mais toujours libéral) vont rejoindre Bernard Arnault au capital.
Mais Rentabiliweb c’est quoi au juste?
C’est plus de 100 millions d’euros en bourse, plus de 600 sites essentiellement dans les jeux, les rencontres et la monétisation d’audience.
C’est environ 60 millions d’euros de CA en 2009 avec un EBITDA qui devrait se situer aux alentours des 10 millions d’euros d’après ce que j’ai cru comprendre. La société réalisait 17 millions d’euros de CA en 2006 mais je ne connais pas le split entre la croissance organique et la croissance externe dans cette fabuleuse croissance. J’espère et je pense que Pinault and co ont fait le calcul!
En quoi consiste la monétisation de d’audience ?
Il s’agit de monétiser le trafic web par le biais de micro-paiements. En gros, vous avez un contenu sur un site succeptible d’intéresser des internautes, vous passez par rentabiliweb pour qu’ils vous fournissent la possibilité de bloquer la page et de la rendre accessible uniquement par paiement. Ils font ça pour certaines applications Facebook par exemple.
Et alors Stephane, est ce qu’il faut souscrire à cette belle société?
J’aurais tendance à dire oui pour certaines raisons:
-il s’agit d’un business model clair où des prestations sont rémunérées (monétisation de d’audience, liens sponsorisés, jeux, rencontres…);
-la plupart des business sont en forte croissance et peuvent facilement être considérés comme des secteurs d’avenir (la monétisation de d’audience par exemple);
-les actuels et nouveaux investisseurs donnent confiance…
En revanche (parce qu’il y a un « mais »), je me méfierais de la valorisation de la société:
-dans le cas d’un EBITDA 2009 de 10 millions d’euros, la société serait chère (12 fois son EBITDA, sans dette), ce qui voudrait dire que vous souscrivez à une participation dans une société à très forte croissance, mais…
-la société ne communique pas son business plan ou ses prévisions ce qui jette tout de suite un peu de flou!
En résumé: on peu acheter mais il faut se méfier, si la croissance n’est pas au rendez-vous, le cours de l’action soufrir.