A l’occasion du Nouvel an chinois, célébré aujourd’hui par des centaines de millions de personnes dans le monde entier, analysons la performance économique de la Chine l’année passée.
La Chine s’était fixé un objectif de croissance de 7,5% pour 2013. Elle l’a dépassé, atteignant une croissance de 7,7%. Au delà de ces chiffres impressionnants, plusieurs changements encourageants sont à observer dans l’économie nationale chinoise. Des efforts ont été faits pour rééquilibrer le pays du point de vue industriel et réduire les écarts notamment entre les villes et les campagnes.
Réduction de l’écart urbain-rural
Dans les zones rurales, la croissance du revenu disponible par habitant n’a cessé sa progression, d’ailleurs plus rapide que dans les environnements urbains. Ceci est un facteur clé pour un pays aussi gigantesque que la Chine où les zones rurales, traditionnellement plus pauvres, sont vastes et peuplées. La Chine a su prendre en main ce problème. Il semble évoluer de manière rassurante aujourd’hui : le revenu net par habitant dans les zones rurales a augmenté de 9,3%, tandis que celui des habitants urbains s’est accru de 7%. Le coefficient de Gini, une mesure statistique qui vise à refléter les écarts des revenus, a légèrement reculé pour atteindre 0,473, contre 0,474 en 2012.
Equilibre de la croissance régionale
Les régions du centre et de l’ouest de la Chine ont compté pour 44,4% dans la croissance du PIB l’année dernière, ce qui représente une hausse de 0,2 point de pourcentage en comparaison à 2012. L’accent a été mis sur les politiques d’urbanisation dans les régions moins développées du centre, de l’ouest et du nord-est du pays. Les investissements dans les infrastructures ont été plus que jamais encouragés favorisant le transfert industriel vers ces régions.
Nouveau record de production céréalière
La Chine a connu une nouvelle année de récolte fructueuse en 2013. La production de céréales a augmenté de 2,1% en un an, pour atteindre 601,94 millions de tonnes. C’est la dixième année consécutive de hausse, cela malgré de nombreux facteurs négatifs : diminution de la superficie des terres arables suite à l’urbanisation, pollution des terres causée par l’utilisation excessive de pesticides et de fertilisants. Pour garantir la sécurité de la production céréalière, le gouvernement chinois s’est engagé à davantage subventionner les coopératives agricoles et les agriculteurs, un effort qui devrait permettre de développer les grandes exploitations agricoles.
Les services gagnent du terrain sur l’industrie
L’année passée, le secteur des services s’est développé jusqu’à représenter une part remarquable du PIB (46,1%). C’est la première fois que le secteur des services dépasse le secteur industriel en Chine. D’après le 12eme services dans la croissance du PIB de 4 % d’ici 2015, par rapport à 2010.
Marché de l’emploi et réformes financières
Dans les villes, le taux de chômage s’est établi à environ 4,1% en 2013. Toujours dans les zones urbaines, un total de 13,1 millions de nouveaux emplois ont été créés lors des 12 derniers mois, et 5,66 millions de personnes ont été réemployées suite à une perte d’emploi. En 2013, la Chine a lancé la zone-pilote de libre-échange de Shanghai, un champ d’expérimen
tation pour les réformes du marché. Cette zone a été établie avec pour objectif d’explorer de nouvelles méthodes pour réduire l’interventionnisme de l’Etat, mais également d’ouvrir l’économie chinoise aux investisseurs étrangers. L’année du serpent fut donc une bonne année pour l’empire du milieu. Et il est fort à parier que ce n’est pas celle du cheval qui va ralentir leur course!