Célèbre moteur de recherche, géant mondial incontesté, Google connait désormais quelques accrochages avec la France. En effet, certains éditeurs de presse et hommes politiques souhaiteraient taxer l’américain. Mais celui ci ne veut pas se laisser faire et menace a son tour… Un bras de fer qui commence.
La France et la taxe google
La France est-elle anti-Google ? En France, 90,2% des requêtes effectuées via un moteur de recherche étaient pratiquées par Google, selon AT Internet, société spécialisée dans l’audience des sites web. Le Conseil d’analyse stratégique notait quant à lui, en 2011 que 40% des visites de pages d’information généraliste se faisaient par accès indirect et que Google portait à lui seul 28,4% des consultations des principaux sites d’information.
Si la France est assurément Pro-Google, le gouvernement l’est peut être un peu moins. Le projet de taxe “Google” comme il est appelé en France a été à l’origine porté par les éditeurs allemands. Il a reçu mi-octobre un avis favorable de la Chambre Haute. Ce projet a été très bien accueilli en France par la ministre de la Culture, Auréflie Filippetti qui se porte favorale à cette taxe.
Pourquoi taxer Google ?
C’est dans un communiqué commun que les éditeurs de trois pays, la France, l’Allemagne et l’Italie, appellent leurs gouvernements à mettre en place un mécanisme pour taxer les moteurs de recherche.Car en réalité ce n’est pas seulement Google, mais l’ensemble des moteurs de recherche et autres agrégateurs d’informations sur internet qu’ils souhaitent taxer. Il s’agit en fait de faire payer ceux qui référencent des contenus français sur leur site. Selon le gouvernement français, ces agrégateurs utilisent gratuitement de la matière ajoutée. En effet, les moteurs de recherche attirent de la publicité grâce à l’accumulation de contenus produits par les médias. En cela, les médias souhaitent pouvoir demander une indemnité aux moteurs de recherche. Google bénéficie, en effet, d’un montage fiscal qui lui permet de ne quasiment pas payer de taxes en France : il se base sur le fait que les serveurs sont en Californie. Hors dans les faits, les pubs sont passées par des français et consultées par des français. Cela semblerait donc normal qu’ils déclarent leur chiffre d’affaires aussi en France. En ce qui concerne, La ministre de la Culture Aurélie Filippetti, elle serait en faveur de cette taxe qu’elle juge : “extrêmement pertinente”.
La presse européenne semble avoir trouvé un nouveau cheval de bataille pour sauver ne serait ce qu’un moment encore la presse écrite du fléau que représente la presse en ligne. Effectivement, Taxer les moteurs de recherche permettrait de financer une industrie à la peine économiquement.
Lorsque Google menace…
Se sentant clairement attaqué, le géant américain décide de ne pas en rester là et de passer à l’offensive. Ainsi, dans un courrier envoyé par Google France au gouvernement, le moteur de recherche délcare qu’une “telle loi aboutirait à limiter l’accès à l’information, à réduire le nombre de sites français référencés sur Internet”. La menace est donc à son comble, ne voulant pas voir son capital diminué, Google serait prêt à “ne plus référencer (du tout) les sites français”.
Il rappelle néanmoins que “quatre milliards de clics par mois (sont redirigés) vers les pages internet des éditeurs français”.
De mon point de vue : il est normal que Google soit taxé dans les pays où ils opèrent. La taxe Google est donc une bonne piste. En revanche, cette taxe ne doit pas servir à alimenter un autre gouffre (statut des journalistes, organisation structurellement déficitaire de la presse française, etc.). Cette taxe doit juste être intégrée au budget de l’Etat, en espérant que ce dernier l’utilise à bon escient.