logo le blog finance vue d'un autre oeil

rss
twitter
Menu
  • Accueil
  • Economiques
  • Monde
  • France
  • Banque
  • Décideurs


Blog Finance - Blog dédié au monde de la finance > Décideurs > Rémunération des grands patrons : la Suisse doit-elle être un modèle ?

Rémunération des grands patrons : la Suisse doit-elle être un modèle ?

Décideurs
06 Mar 2013
1

Dimanche 3 mars, les Suisses ont voté massivement en faveur du contrôle de la rémunération des grands patrons. Une initiative populaire qui fait causer jusque dans les rangs du gouvernement français, qui souhaiteraient pouvoir s’en inspirer. Mais est-ce vraiment une bonne idée ?

Un vote massif et franc qu’on ne peut ignorer. Ce dimanche 3 mars, les Suisses ont voté à 68% contre les « rémunérations abusives » de leurs sociétés côtées en bourse., en Suisse ou à l’étranger. L’initiative populaire de Thomas Minder, patron d’une PME familiale et sénateur UDC (Union démocratique du centre), à l’origine de ce vote, a été approuvée à la majorité par tous les cantons, avec un taux de participation de 46%, selon les derniers chiffres de la Chancellerie fédérale. 70,2% ont dit « oui » à Zurich, 70,3% à Berne, 71,9% à Neuchâtel… les résultats sont sans appel.

Parmi les principales mesures inhérentes à ce vote : la limitation du mandat des membres du conseil d’administration à une année, l’interdiction de certaines formes de rémunérations, comme les parachutes dorés et primes de bienvenue, et l’obligation de faire approuver les rémunérations du conseil d’administration et de la direction par l’assemblée générale des actionnaires.

Jean-Marc Ayrault veut s’inspirer de la Suisse pour la rémunération des patrons

A l’heure où le magazine Forbes publie son classement mondial des milliardaires, où deux Français figurent dans les dix premiers – Liliane Bettencourt est à la 9e place avec 30 milliards de dollars, suivie par Bernard Arnault, avec 29 milliards – la rémunération des grands patrons est au coeur des débats. On l’a observé encore récemment avec la demande de naturalisation belge du patron de LVMH, qui semble mal engagée, alors que ce dernier aurait déjà transféré la quasi-totalité de sa fortune en Belgique depuis plus d’un an.

Faut-il encadrer les revenus des patrons ? Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault souhaite visiblement avancer dans cette direction. « Une excellente expérience démocratique où les Suisses montrent la voie », a-t-il commenté à propos du vote de dimanche, en ajoutant qu’il souhaitait « s’en inspirer ». Mais une telle initiative peut-elle être bénéfique pour les entreprises françaises ?

Si les Suisses l’ont adoptée aussi massivement, c’est notamment parce que celle-ci s’inscrivait dans un contexte bien particulier. Fin-février, la prime de départ de 72 millions de francs suisses (60 millions d’euros), que le groupe pharmaceutique voulait verser à son futur ex-président Daniel Vasella, avait choqué la population. Si l’ex-patron a finalement renoncé à son parachute doré, il est certain que cette affaire aura contribué à appuyer le vote de dimanche.

En France, les salaires des patrons du public déjà plafonnés

En France, les salaires des patrons du secteur public sont d’ores et déjà plafonnés à 450 000 euros par an. Et le gouvernement semble ne pas vouloir s’arrêter là. Le principe du « say on pay », qui permet à des actionnaires de contrôler le salaire de leurs dirigeants, est déjà appliqué dans plus de 15 pays de l’Union européenne, mais pas en France… Pour combien de temps ?

A mes yeux, il est certain qu’il est nécessaire d’encadrer la rémunération de certains patrons. Quand on voit la situation économique dans laquelle se trouvent certaines entreprises, il serait plus qu’indécent qu’un dirigeant empoche des millions alors que ses salariés vivent – ou plutôt survivent – en attendant d’être licenciés. Comme toute personne qui effectue un bon travail, les chefs d’entreprises méritent toutefois d’être récompensés, dès lors qu’ils développent de l’emploi. Il faut donc évidemment limiter les excès, mais prenons garde à ne pas surtaxer le capital et, ainsi, faire resurgir le mouvement des Pigeons.

Il reste cependant une question en suspens : où se situe cette limite sans impacter la compétitivité de l’entreprise, 450 000 euros ? 800 000 euros ?

Share Button
A propos de moi
Mon nom est Stéphane Gaultier, j’ai 37 ans, je suis directeur financier d’une startup et passionné d’économie. J’aime la lecture, l’écriture, les batailles navales du 18e siècle, l’art moderne et la gastronomie. N’hésitez pas à me contacter par réseaux sociaux ou par email si vous avez une question.

Catégories

Articles Récents

  • Avec la digitalisation, les entreprises plus que jamais exposées à la fraude
  • Banking on Climate Chaos, le rapport qui égratigne les banques françaises
  • Vivendi – Lagardère : vers un géant incontestable de l’édition et des médias ?

Twitter

Tweets de @FFinance

categories

  • Banque
  • Bourse
  • Décideurs
  • Economiques
  • Entrepreneurs
  • Etrange…
  • Fiscalité
  • France
  • Gouvernement
  • Immobilier
  • Monde
  • Non classé

A propos du site

Bienvenue sur le Blog Finance. Blog dédié au monde de la finance, aux décideurs d’entreprises et à l’actualité Business française et internationale.

Restez connecté

rss
twitter

Le Blog Finance | Tous droits réservés
  • Accueil
  • Contact

Ce site internet utilise des cookies à des fins statistiques ou d'amélioration des services. Reportez vous au site de la CNIL pour plus d'informations.En savoir plus