Le directeur exécutif finances de Carrefour est un homme de projets. A 46 ans, l’ancien d’HEC affiche un parcours bien rempli et quelques défis relevés, à la tête des finances du Groupe Fnac, ou de celles de Carrefour, où il produit toujours des résultats à la hauteur des espérances.
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’école des Travaux Publics, il complète son cursus d’un master de science à l’université de Los Angeles (UCLA) avant de terminer par un cursus de finances dans la prestigieuse formation d’HEC, d’où il ressort diplômé en 1999.
Après cela, Matthieu Malige entame sa carrière chez Lazard Frères avant de faire un premier passage chez Carrefour. De 2003 à 2011, il y a occupé différentes responsabilités : Directeur de la stratégie et du développement, Directeur financier de Carrefour Belgique et Directeur financier de Carrefour France.
Un fin stratège
Lors de son arrivée dans le groupe Fnac en 2011, Matthieu Malige a pour mission d’en assainir les finances. A la tête du géant de la culture, il entreprend un plan de transformation d’envergure, comprenant notamment une refonte de l’offre, une approche revue de la relation client, ainsi que le développement de la branche e-commerce. Rapidement, le groupe remporte des parts de marché sur différents secteurs et génère une trésorerie cruciale pour la gestion d’entreprise. Il sera ensuite à l’origine et pilotera avant de faire aboutir le projet de réintroduction en bourse du groupe en 2013. Le point culminant de son passage sera sans doute l’acquisition de l’enseigne Darty en 2016.
Retour au bercail
Est-ce le groupe Carrefour qui s’est langui de son jeune stratège ? Est-ce l’arrivée d’Alexandre Bompard à la tête de la multinationale française qui a motivé son retour ?
Difficile à dire. Ce qui ne fait en revanche plus aucun doute à ce stade, ce sont les capacités de Matthieu Malige. Des capacités qui font de lui, malgré sa position de directeur des finances, un collaborateur “associé étroitement aux réflexions stratégiques sur le développement du groupe”. Depuis lors, et après une année 2017 difficile pour la marque tricolore, Malige lance un plan de transformation du groupe, en insistant sur la numérisation, l’un des points faibles du groupe. Là encore, des résultats palpables rapidement : deux ans plus tard les ventes et le résultat net sont en progression, à l’instar de la satisfaction client. Malgré la crise sanitaire qui frappe le monde, Carrefour tire son épingle du jeu et revendique une forte hausse de ses ventes sur tous les formats pour le premier trimestre 2020. Une étape encourageante pour la réalisation du plan de relance du groupe, dont les objectifs courent jusqu’en 2022.