Quel avenir pour Vivendi ? La question mérite d’être posée avec les évènements qui se succèdent au sein du groupe depuis quelques mois.
Une succession d’évènements au sein de Vivendi
Cela fait plusieurs moi que je suis les rebondissements au sein de ce groupe que je connais très bien. En mars 2012, le PDG de SFR, Franck Esser, a dû quitter ses fonctions. Dans l’attente de la nomination d’un nouveau PDG, c’est Jean-Bernard Levy, le Président du directoire qui a assuré l’intérim à la tête de SFR. L’arrivée de Michel Combes était prévue pour le mois d’août mais finalement il ne viendra pas.
En avril 2012, la valeur en bourse de VIVENDI a touché son niveau le plus bas depuis neuf ans.
Début juillet 2012, SFR confirme la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi qui prendrait la forme d’un plan de départs volontaires qui interviendrait début 2013. Quelques jours après, Jean Bernard Levy, président du directoire et patron de SFR par intérim annonce sa démission. L’intérim est assuré par Stéphane Roussel, ancien directeur des ressources humaines de SFR, puis de VIVENDI.
L’agence de notation Standard & Poor’s a vite fait de réagir en mettant le groupe Vivendi sous surveillance avec implication négative de ses notes à long et court termes, qui supposerait un nouveau déclassement pour l’avenir. Standard & Poor’s explique, entre autres raisons, cette décision par le manque de clarté quant à la stratégie prise par rapport à SFR et par la possible refonte du portefeuille d’activités du groupe VIVENDI. Le groupe VIVENDI est pourtant sur le point de prendre des décisions importantes notamment une opération de fusion au sein du pôle média.
Par ailleurs, les procédures sont en marche pour trouver un successeur à Jean-Bernard Levy. L’ancien directeur des fusions et acquisitions de Goldman Sachs et Directeur Europe de General Electrics seraient parmi les candidats, selon Bloomberg News. Dans tous les cas, un grand défi attend le successeur de Monsieur Levy : adopter une stratégie claire sur la réorganisation de la société, désormais supervisée par le président Jean-René Fourtou, et surtout regagner la confiance des investisseurs.
Que va devenir le groupe Vivendi?
Enfin, une restructuration du groupe VIVENDI est sérieusement étudiée actuellement. Selon moi, trois options sont envisageables, notamment la scission du groupe en deux : la télécommunication d’un côté et le média de l’autre. La cession d’actifs est également envisagée, cela concernerait les jeux vidéo, secteur dans lequel Vivendi est leader mondial. Une autre option serait la vente partielle ou totale de la participation de VIVENDI dans Activision Blizzard.