Produits par l’agence Calliopé, « On parle cash » et « On parle cash + » ont pour thématique le rôle et le fonctionnement de la Banque de France, mais pas uniquement. Leur objectif est également de vulgariser des sujets économiques complexes tels que la dette publique, le rôle de la Banque centrale européenne (BCE) ou encore la finance verte.
Pourquoi la Banque de France lance-t-elle des podcasts ?
Ce n’est pas un mais bien deux podcasts que la Banque de France a lancés fin 2021 sur toutes les plateformes habituelles.
Le premier propose des formats très courts (quatre minutes en moyenne) afin de définir et de désacraliser un terme, une notion, comme l’inflation ou la cotation des entreprises.
Le second aborde quant à lui plus longuement et plus en détail des sujets qui préoccupent ou intriguent les auditeurs, tels que l’épargne, les cryptomonnaies ou encore le surendettement.
Les chaînes YouTube et podcasts traitant plus ou moins sérieusement de l’économie pullulent sur la toile. Mais alors pourquoi la Banque de France s’est-elle lancée dans cette aventure ?
Comme le dit l’adage, l’argent, c’est le nerf de la guerre. En effet, l’économie n’est pas une science comme les autres. Elle est au cœur de nos vies quotidiennes, des discussions politiques, même des relations internationales. Elle est la clé de voûte des discussions sur l’énergie, le climat, les retraites pour ne citer que ces trois sujets hautement inflammables.
L’économie est pourtant peu (ou mal) enseignée en France, et les sujets économiques sont la cible de nombreuses fake news ou d’approximation. C’est pour ces raisons, mais également pour dépoussiérer son image d’administration bicentenaire que la Banque de France a lancé ces deux podcasts.
L’enjeu est notamment de mieux expliquer son rôle. Souvent grande oubliée du débat public au profit de la Banque centrale européenne, la Banque de France joue pourtant des rôles cruciaux dans notre économie nationale. Outre l’impression de la monnaie, elle exerce également une mission de supervision et de contrôle des activités bancaires et d’assurance, des moyens et systèmes de paiement. L’institution exerce également des missions d’aide aux entreprises, de cotation, de statistiques, ou encore de médiation entre les institutions bancaires, entreprises et particuliers….
Les podcasts institutionnels, un puissant outil de communication
L’agence Calliopé, qui produit les podcasts de la Banque de France, s’est mise au service d’autres institutions. Elle s’en est même fait une spécialité. Elle est par exemple à l’origine de Quid, le podcast du CNAM, Makes Sanse pour la SKEMA business school, ou encore Demi Sel, lancé en 2020 par la Région Bretagne.
Les institutions politiques et gouvernementales ne sont pas en reste de cette tendance. Le ministère des Affaires étrangères avec « Sources diplomatiques », le Sénat, et même la préfecture de police de Paris, qui avec le podcast « Les voix de la PP » tente de redorer l’image des métiers de la police.
Et si ces acteurs institutionnels se mettent au podcast, ce n’est pas uniquement pour nous informer ou nous divertir, mais aussi avec l’intention de mettre en valeur un territoire, les paroles de chercheurs, ou le rôle d’une administration. Le podcast, souvent écouté dans l’intimité de nos écouteurs, permet de créer une réelle complicité, un esprit de communauté. Bien plus qu’un canal d’information, c’est un puissant outil de communication et de légitimation.
Photos : ausha.co