Le classement annuel des masters en finance « pré-expérience » vient d’être publié par le Financial Times. En tête du palmarès : les écoles françaises.
Le classement annuel des masters en finance « pré-expérience » prend en compte des programmes spécialisés proposés par des écoles à l’intention de jeunes diplômés. Le dernier classement, publié tout récemment par le Financial Times, a de quoi conforter notre fierté nationale. En effet, les écoles françaises arrivent en tête du classement. HEC conserve sa première place depuis l’année dernière, avec sa formation MSc « International Finance ». Non loin derrière arrive l’EDHEC, qui gagne une place par rapport à l’année dernière, avec sa formation MSc « Financial Markets ». Au 4ème rang, l’ESSEC, qui propose un « Advanced Master in Financial Techniques ». Ainsi, trois établissements de l’hexagone figurent parmi les quatre premiers rangs du classement.
Au 8ème rang, on trouve l’ESCP Europe, avec son « Advanced Master in Finance ». Skema conserve sa 10e place du classement avec sa MSc « Financial Markets and Investments ». Grenoble EM et sa MSc en finance se hisse au 12ème rang. On retrouve donc six programmes d’établissements de l’hexagone parmi les douze meilleures formations mondiales en finance. Chapeau !
Une ombre au tableau
Certes, grâce à ce classement, la France peut se targuer d’être dotée des meilleures formations en finance. Ceci dit, comme tout classement de ce genre, il convient de le considérer avec circonspection. D’autant plus que le Financial Times semble tirer profit de l’élaboration de ce classement, qui n’est pas dénué de considérations commerciales. En outre, le classement accorde une place très importante à la rémunération des diplômés. Néanmoins, malgré ses imperfections, le classement publié par le Financial Times figure parmi les plus dignes de confiance, de l’avis des étudiants, des enseignants, ainsi que des recruteurs du monde de la finance.
Les établissements français excellent dans la formation en finance
Le classement du Financial Times démontre que les écoles de l’hexagone excellent dans l’enseignement de la finance. D’ailleurs, les diplômés français sont très appréciés par les grandes institutions financières et banques d’affaires dans le monde entier. En outre, tous les programmes figurant au classement ont été élaborés pour un public d’étudiants internationaux et sont intégralement enseignés en anglais. Les écoles françaises n’ont donc rien à envier à la Bocconi de Milan, Oxford ou encore la Stockholm School of Economics.
Ces programmes très prisés ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Ainsi, il faut compter entre 21 200 euros et 24 600 euros pour la MSc « Financial Markets » proposée par HEC.
Le revers de la médaille
Parmi ces jeunes diplômés des meilleures écoles de l’hexagone, seulement une petite poignée intégrera les établissements financiers et bancaires de notre pays. On ne peut que déplorer que l’investissement collectif national dans les meilleures formations en finance profite davantage aux institutions financières des autres pays, au détriment de celles de l’hexagone, qui peine à garder ses jeunes diplômés dans son giron. La plupart des jeunes diplômés en finance iront grossir les rangs des institutions financières ou banques d’affaires de la City. D’autres rejoindront le monde de la finance suisse, luxembourgeois ou américain.
Nos voisins d’outre-manche réussissent avec brio à conserver leur rang de première place financière d’Europe (en dépit de leur rejet de l’Euro) et continuent d’attirer les jeunes diplômés de l’hexagone, au grand dam des principaux acteurs de la place financière parisienne.